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A la rencontre de Denis Fourrier, consultant RH à Nantes

Denis Fourrier, consultant en ressources humaines, a rejoint Abaka en septembre dernier. Basé à Nantes, il accompagne les organisations des Pays de la Loire sur le volet Conseil.

Découvrez son portrait et sa vision du métier de consultant RH

 

Denis Fourrier Abaka

Peux-tu te présenter ?

Originaire du Nord, j’ai obtenu une licence de gestion à l’Université Catholique de Lille avant de m’installer à Paris pour suivre un Master en développement des Ressources Humaines et stratégie de changement à l’ICP. Cette formation, tournée sur la compréhension de l’humain dans l’organisation et les dynamiques et stratégies de changement, me convenait davantage en termes de personnalité. Naturellement, cela m’a amené à me tourner vers les métiers du conseil. J’ai fait mes débuts au sein du cabinet JFA & Interfaces, sur des missions couplant étude approfondie et construction d’un accompagnement conseil. J’ai exercé 4 ans au sein de cette structure qui, je le réalise maintenant, était assez proche d’Abaka : approche client très qualitative, misant beaucoup sur la connaissance en profondeur de ses clients et sur la qualité des prestations, le tout soutenu par un investissement fort dans les réseaux au bénéfice de l’intelligence collective.

A la suite de cette expérience, j’ai souhaité intégrer une structure où le conseil était internalisé et j’ai rejoint le conseil départemental du Val de Marne, au contact de métiers passionnants. Bien souvent le passage le plus difficile dans un projet est de transformer les idées et les orientations en actions. C’est en cela que je souhaitais agir en me positionnant au plus près des équipes du terrain. On pense souvent qu’être conseil en interne peut-être une barrière, notamment parce que la parole peut avoir plus de difficultés à se libérer, mais cela peut aussi être facilitateur dans les grandes structures car nous pouvons contextualiser davantage nos interventions en fonction de la culture et des spécificités de l’organisation. C’est assez fréquent dans les collectivités territoriales de grande taille : étant confrontées à de nombreux enjeux de changements, certaines font le choix de dédier une fonction support à l’accompagnement des managers dans leurs transformations et la construction de leurs projets de service. Et bien sûr, cela ne les empêche pas de faire ponctuellement appel à des prestataires extérieurs, pour des dossiers où cela s’avère nécessaire.

Après 4 ans dans cette fonction, ma compagne et moi souhaitions quitter la région parisienne. Notre choix s’est porté sur Nantes, avec pour ma part l’envie d’intégrer une structure à taille plus humaine et davantage spécialisée sur les thématiques de Ressources Humaines.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de rejoindre Abaka ?

Abaka intervient tant en diagnostic RH qu’en accompagnement. Je me suis reconnu dans cette méthode. Je souhaitais, dans l’exercice de mes fonctions, pouvoir à la fois mener un travail approfondi d’étude et être en mesure de constater le fruit de mes échanges avec les organisations. J’ai le sentiment que cela va même au-delà chez Abaka : l’approche sur-mesure du conseil, alliée à l’ancrage territorial fort, auprès de PME et de TPE principalement, garantit à l’entreprise une relation de proximité avec ses clients qu’elle accompagne de manière efficace, concrète, avec un véritable effet.

J’ai également trouvé chez Abaka une structure où chacun développe, invente, essaie, innove. J’ai pu déceler, en amont de mon recrutement, cet effort collectif, cette envie de faire bouger les lignes ensemble et cela m’a été confirmé lors de mes entretiens. C’est très motivant. L’honnêteté qui y règne et la confiance accordée aux collaborateurs n’y sont certainement pas étrangères…

Quelle est ta vision du métier de consultant RH ?

L’intelligence du consultant réside dans sa capacité à aider le client à comprendre une situation donnée, car c’est bien ce dernier qui a les éléments de connaissance en mains. Notre rôle est de lui proposer un cadre méthodologique afin qu’il identifie plus facilement les évolutions nécessaires, les actions à mener, les leviers et atouts dont il dispose, les risques auxquels il est exposé, etc. Nous sommes le vecteur qui lui permet de passer à une étape de progrès. Cette notion « d’aider à faire » est primordiale. Il ne s’agit surtout pas de prendre la place de ceux qui savent, à savoir les clients, qui sont sur le terrain. Les solutions miracles et toutes faites n’existent pas et notre rôle est avant tout de construire avec eux les approches les plus adaptées à leurs spécificités.

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Les structures que nous accompagnons attendent également de nous que nous objectivions les choses. Notre regard extérieur, sans jugement, est l’un des éléments qui facilitent une lecture commune d’une problématique donnée. Nous contribuons, par notre regard et les questions que nous posons, à générer de l’apprentissage. En ce sens, les temps de partage et de restitution permettent aux acteurs concernés de cheminer ensemble et d’identifier plus facilement les prochaines étapes.

Comment vois-tu ton métier évoluer dans 10 ans ?

Les relations humaines et les environnements de travail deviennent de plus en plus complexes. Les lignes bougent et les grandes vagues d’innovations se bousculent. Dans ce contexte mouvant, un dirigeant d’entreprise peut rapidement se faire happer par l’opérationnel. Le rôle du consultant, dont le fondement du métier est d’apporter une prise de recul sur une situation, sera je pense d’autant plus nécessaire. En revanche, la matière sur laquelle nous accompagnerons les organisations aura peut-être changé. Quel avenir est réservé aux fiches de poste ? Le DRH aura-t-il un rôle différent ? La notion de salariat sera-t-elle toujours prédominante ? Les inconnues sont bien trop nombreuses pour se prononcer.

De quoi ne pourrais-tu pas te passer pour exercer ton métier ?

Etant d’un naturel assez curieux et attiré par les questions sociologiques, je suis toujours intéressé par découvrir comment les équilibres se créent et comment les personnes qui coordonnent les collectifs mènent leurs actions de management. C’est souvent là que réside la clé des problématiques présentées comme organisationnelles : c’est en réalité le manager qu’il faut accompagner afin de l’aider à appréhender l’humain et donc l’organisation.

On a trop souvent considéré que le management était une promotion, très rarement une fonction qui enrichit un métier. Les formations et accompagnements dans ce domaine sont encore trop peu pratiqués. De nombreux managers ont des profils d’experts, connaissant très bien leur métier et, la première chose qu’ils font parfois en prenant leur poste est d’essayer de tout gérer. Bien entendu, cette situation n’est pas durable. Mais pour être aidé sur les aspects managériaux, il faut d’abord admettre en avoir besoin, puis il faut être entendu.

Dans les cultures d’entreprises très hiérarchisées, dire que l’on a besoin d’être accompagné sur son volet d’encadrement, c’est presque dire que l’on est défaillant. Pour qu’une organisation intègre que le levier de sa croissance réside aussi dans l’accompagnement des encadrants, il faut s’éloigner de la logique uniquement gestionnaire et se soucier d’abord d’avoir des hommes et des femmes qui encadrent et accompagnent bien les équipes. Ce n’est qu’alors que l’on peut réfléchir à la façon de réaliser des gains de productivité. C’est une véritable orientation politique et stratégique à prendre.

Quel est ton réseau social préféré ?

A titre personnel, Facebook. En tant que bassiste, je l’ai beaucoup utilisé pour la promotion des concerts de mon groupe. Mais il manque encore à mon goût un vrai réseau social de musiciens. Il en existe pléthore mais aucun ne parvient à fédérer tout le monde, comme avait pu le faire Myspace il y a quelques années maintenant…

A titre professionnel, LinkedIn, mais je suis curieux de voir ce que le rachat de Viadeo par Figaro Classified engendrera comme changements.