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Etude sur l’emploi cadre en France : comment attirer des profils toujours plus convoités

Le 17ème baromètre IFOP – Cadremploi a été présenté aux recruteurs rennais ce matin, au sein des bureaux de Digitaleo. Et le thème retenu pour synthétiser son contenu est sans appel : « La guerre des talents est bien là« .

Le premier enseignement de cette étude porte sur la dynamique du marché de l’emploi et, bien sûr, de l’emploi cadre. Pour la 5ème année consécutive, les créations d’emploi se poursuivent en 2018. Les recrutements sont en hausse et ces derniers se répartissent de manière quasi homogène au sein des 4 départements bretons. En revanche, près de la moitié des créations d’emploi concernent le bassin rennais. A noter qu’un quart des recrutements de cadres en 2017 en Bretagne était une création de poste, signe de la dynamique de l’économie régionale.

Au national, des tendances de recrutement de cadres se dégagent. Les besoins des entreprises portent en effet en majorité sur des cadres ayant entre 1 et 10 ans d’expérience, dans les métiers de l’informatique, la R&D et les fonctions commerciales et marketing. A noter également qu’un recrutement de cadre sur 2 concerne à ce jour l’Ile de France, mais que la Bretagne et les Pays de la Loire, ensemble, représentent la 3ème région de France en matière de recrutement de cadres.

Emploi cadre : comment attirer des talents déjà très convoités ?

Alors que l’on considère être déjà au plein emploi pour les cadres en France et que les prévisions de l’Insee et de l’Apec indiquent que les recrutements devraient poursuivre leur croissance au moins jusqu’en 2020, un constat s’impose : la guerre des talents va s’intensifier.

L’indice de confiance mesuré dans cette étude révèle d’ailleurs une donnée rare : la confiance des cadres dans le contexte économique et social n’a jamais été aussi élevée et est de 20 points supérieure aux niveaux de 2017. L’information est d’autant plus intéressante qu’elle est encore plus marquée chez les cadres en poste de direction générale. L’optimisme de ces derniers devrait produire un effet d’entrainement sur toute l’économie…

Bien conscients du renversement des pouvoirs qui s’opère sur le marché, les cadres ont davantage confiance dans leur employabilité, dans l’avenir de leur métier, de leur secteur et même de leur région. Ils sont donc plus exigeants quant aux opportunités qui leurs sont présentées, mais sont en parallèle plus à l’écoute car opportunistes par nature. Ainsi, ils sont 60% à déclarer consulter des offres d’emploi. Pour autant, seuls la moitié d’entre eux franchissent le pas de postuler. La qualité de l’offre d’emploi et l’effort qui est mis dans sa rédaction pour la rendre réellement attractive pour le candidat ciblé sont donc primordiaux. Et la liste des items auxquels ils sont attentifs ne fait que s’allonger…

 

La marque employeur, c’est répondre aux besoins des candidats

Il s’agit ensuite de bien savoir communiquer, sur son offre d’emploi mais plus largement sur sa marque employeur. Pour cela, un effort considérable est mis dans la fidélisation des talents, dans la définition des messages à destination des candidats ainsi que dans le choix des canaux de communication. Ceux-ci sont multiples et correspondent à des enjeux différents : notoriété, proximité, trafic, etc.

Car non, la marque employeur n’est pas réservée aux plus grands. Il s’agit avant tout de faire savoir que vous recrutez. En effet, nombre de cadres à l’écoute estiment qu’ils ont peu de visibilité sur les entreprises qui recrutent. A charge ensuite de l’équipe recrutement de savoir faire émerger sa marque employeur, auprès de candidats qui peuvent exercer dans le même secteur, mais qui peuvent également ne pas savoir que votre secteur est pourvoyeur d’opportunités dans leur métier.

Cécile Dumontier, chargée de recherche au sein d’Abaka, cabinet de recrutement à Rennes, complète : « La marque employeur d’une entreprise est un élément qui gagne tous les jours en importance. Ses facettes sont multiples et chaque acteur impliqué dans le processus de recrutement a son rôle à jouer. Cela passe bien sûr par une communication externe ciblée et adaptée, mais aussi plus simplement par un bon suivi de l’ensemble des candidatures reçues. »