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RSE et performance : où en est-on du côté des entreprises ?

Depuis un peu plus d’un an, plusieurs collaboratrices d’Abaka ont constitué un groupe de travail dédié à la RSE. Leur objectif : améliorer nos pratiques en matière d’engagement économique, environnemental et sociétal. Des actions concrètes ont déjà vu le jour et leur démarche intègre désormais la stratégie globale d’Abaka. Aujourd’hui, elles nous parlent de leur vision de la RSE en entreprise.

 

Pourquoi les entreprises s’intéressent-elles au sujet de la RSE et du développement durable ?

Les entreprises s’intéressent à ce sujet pour différentes raisons.

Certaines d’entre elles portent en elles depuis toujours des valeurs de développement durable et d’engagement et ont inscrit ces principes dans leur ADN. Elles sont souvent les plus avancées en la matière mais ce n’est pas toujours très visible à l’extérieur. En effet, cela peut leur paraître tellement évident qu’elles en oublient de le dire.

D’autres, moins engagées par nature, ont pour autant bien compris qu’elles devaient se saisir de ce sujet et qu’elles avaient un rôle à jouer et une vraie responsabilité dans la mise en œuvre d’une société plus durable. Nos entreprises sont polluantes par la nature de leur activité, par leur fonctionnement (papier, énergie, etc.) et par leurs employé·e·s qui se sentent parfois moins responsables que dans leur sphère personnelle.

Et la RSE le rend bien aux entreprises qui s’engagent puisqu’elles en tirent aussi des bénéfices directs sur la performance. L’image externe est meilleure, la marque-employeur est renforcée, la posture commerciale est plus innovante, le positionnement est différent de la concurrence et l’entreprise est poussée à innover.

 

La RSE concerne-t-elle toutes les organisations, quelle que soit leur taille et leur objet ?

Si les plus grandes entreprises sont, pour certaines, déjà soumises à des obligations légales en matière de RSE, toutes les organisations, quelle que soit leur taille et leur objet sont concernées par la RSE. Elles peuvent (et devraient certainement) toutes se sentir concernées par les grands enjeux environnementaux et sociétaux et, par conséquent, s’impliquer dans une démarche de RSE.

Cependant, pour que la démarche RSE fonctionne, il faut que l’ensemble des collaborateur·rice·s se sentent concerné·e·s et soient impliqué·e·s dans la mise en place de cette démarche.

 

Quels sont les enjeux autour de la RSE en 2019 ?

La RSE n’est pas un sujet nouveau. Mais force est de constater les entreprises sont de plus en plus nombreuses à prendre conscience de la nécessaire prise en compte des problématiques environnementales. La société s’interroge davantage sur la durabilité des modes de consommation, de management et de production et les entreprises suivent ce mouvement.

Et la loi PACTE, entrée en vigueur au 1er janvier 2019, renforce encore plus cette avancée. En permettant aux entreprises d’ajouter, sur la base du volontariat, une raison d’être à leur objet social, cette loi stimule un peu plus la prise en compte des enjeux RSE, notamment par les PME.

D’une manière générale, les réglementations en termes de développement durable vont évoluer et il vaut donc mieux prendre de l’avance et intégrer au plus tôt les notions environnementales et sociales de manière cohérente avec la stratégie de l’entreprise. De cette manière, l’entreprise est proactive et la mise en conformité avec la loi est facilitée. En effet, intégrer ces notions peut être pensé de manière très stratégique et c’est souvent ce qui fait la réussite de la démarche. De plus, les normes qualité et la notion de RSE vont prendre de l’importance auprès des client·e·s. S’impliquer dans cette démarche favorisera le développement de l’entreprise et sa compétitivité.

 

Comment en faire un projet d’entreprise, et non juste l’affaire d’un groupe isolé ?

La notion de sens au travail fait actuellement couler beaucoup d’encre et la littérature fourmille d’exemples des conséquences de la perte de sens (cf « la révolte des premiers de la classe » de Jean-Laurent Cassely, « Bullshit Jobs » de David Groeber, etc.).

Et c’est bien ce qu’apporte une démarche RSE : du sens au travail. Ce qu’un·e collaborateur·rice fait au travail, ce à quoi il·elle participe, retrouve un sens bien plus grand quand cela s’inscrit dans une vision durable d’entreprise. Et intégrer cette approche devient donc naturel pour le groupe, cela donne du sens à son effort et favorise donc l’engagement et la motivation des équipes.

Bien sûr, cela doit passer par une importante phase de communication et de sensibilisation auprès des salarié·e·s, afin qu’il·elle·s comprennent les actions déployées et se les approprient. La démarche ne peut réussir que si tous les services sans exception s’en emparent. En mettant en place des communications régulières ainsi que des ateliers participatifs, l’entreprise favorise l’engagement de ses équipes et leur apprend que seuls les petits pas individuels font avancer, à leur échelle, le collectif et donc l’organisation.

 

Concrètement, cela prend quelle(s) forme(s) ?

Adopter une démarche RSE doit partir d’une réflexion profonde autour des valeurs que veut porter l’entreprise. L’honnêteté et le sérieux sont clés pour que les effets et la motivation perdurent. C’est en premier lieu un engagement moral du dirigeant, qui devient ensuite celui de tous les travailleur·se·s qui composent l’entreprise.

C’est souvent synonyme d’un changement important qui repose sur un plan d’actions et des outils de suivi pour évaluer la portée des mesures prises. Parmi celles-ci, l’entreprise peut revoir son mode de production, repenser sa politique d’achats et ses choix de prestataires ou encore revoir l’organisation du management. Et cela ne concerne pas que l’industrie ! Il y a aussi beaucoup à faire dans les entreprises de service.

Une fois le travail fait, le fruit de leur transformation peut servir l’image des entreprises. Celles qui s’impliquent sérieusement dans une approche durable peuvent valoriser leurs actions auprès de leurs client·e·s, de leurs fournisseur·se·s et des talents qu’elles souhaiteraient recruter.

Enfin, rappelons que pour travailler sur ces sujets, les entreprises sont bien entourées. Elles peuvent notamment compter sur tout un écosystème d’acteur·rice·s à même de les conseiller dans leurs démarches : cabinets de conseil, fédérations professionnelles, chambres de commerce, etc.

 

Abaka - Equipe RSE
Merci à Cécile, Emmanuelle, Elodie, Delphine et Elisabeth pour leurs réponses et surtout pour leur engagement !

 

Adopter une démarche RSE comprend également un volet humain. Nos consultants en ressources humaines se tiennent à votre disposition pour échanger avec vous et vous aider à aligner votre politique RH et votre projet de développement durable.